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Par Anonyme, le 13.06.2023
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Par belleto, le 24.07.2020
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Date de création : 15.05.2012
Dernière mise à jour :
12.01.2020
73 articles
C’était à l’Abbaye dans la presqu’ile de Saint Jacut de la Mer, à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest de St Malo du 26 février au 2 mars 2013.
Une retraite spirituelle avec, chaque jour, quatre fois une heure de méditation en assise silencieuse pour une cinquantaine de participants. Des marches méditatives et, en fin de journée, l’Eucharistie, clé de voûte de chacune de ces journées.
Un thème « Du cahos à la beauté » avec un livre en mains : « Une vie bouleversée » ce journal de Etthy Hillesum qui connut un succès foudrayant à sa publication en 1981 aux Pays-Bas. (En poche aux éditions du Seuil).
Un animateur, Bernard Durel, marqué par le contact avec Karl Durckheim en Forêt Noire, avec le dominicain Okida au Japon, pour le Dialogue Interreligieux Monastique, en référence à Maître Eckart pour les mystiques occidentaux et à Jung pour ce que l’on appelle la psychologie des profondeurs. Voir :www.meditationchretienne.org/site/documents/3_Bernard_DUREL.pdf? lBERNARD DUREL :ENTRE LE COUSSIN ET L'AUTEL. On y lit notamment : « j’ai été amené à « essayer » la méditation zen. Ce qui aurait pu rester un intérêt momentané et conjoncturel est alors entré dans ma vie.• Il faut replacer ceci dans le contexte des années soixante-dix, fortement sécularisé en Suède. Nous sommes aussi dans la crise de l’après-concile qui a vu partir des communautés dominicaines au moins 80 % de ma génération ! J’étais moi-même ébranlé. Au fond, sans l’avoir cherché, j’ai trouvé dans la méditation dans l’esprit du zen une voie pour me poser, au-delà des débats de toutes sortes. »
Aujourd'hui à Saint Jacut : »On écoute simultanément les textes et la voix intérieure. Rester en silence. Regarder les nuages, les arbres, les reflets. » Etty Hillesum : Une vie bouleversée (dimanche 2 février 2014 dans le journal La Croix : « Le pape Benoit XVI lui-même, dans une de ses dernières interventions publiques, l’évoque comme une figure moderne de conversion, « transfigurée par la foi. ») Lire aussi LA PAIX DANS L’ENFER par Camille de Villeneuve : livre de poche. Jean Michel Hirt : La dignité humaine, Sous le regard de Etty et de Sigmund Freund.
Ouverture (au sens de l’opéra) « Ils assassinent Etty comme des millions d’autres, au titre de la Shoa, elle aura triomphé psychiquement dans sa réalité intérieure… ce petit fragment de destin de « masse »… elle aura transformé cette catastrophe…
A propos d’un témoin auquel on revient : mais quand est ce qu’il est entré dans ma vie ? Bernard explique :Au printemps 83 je suis à Strasbourg, à cause de la difficulté de vivre dans une culture étrangère, j’étais fragilisé dans ma vie… année sabbatique chez Durckheim… convalescence, un mot que j’aime : « nous sommes tous des convalescents » : le contraire du morose. Visite d’une amie suédoise, spécialiste des Pères de l’Eglise, avec son mari et leurs deux enfants et un livre : « Etty Hillesum ». Dès les première pages, séduit. Comment se fait il que ce journal m’a touché ? Pourquoi cette proximité alors que tellement de choses me séparent d’elles ? Elle :Hollandaise, juive, jeune? Moi, embarqué dans la même aventure.
Un livre peu conforme à la morale de notre sainte mère l’Eglise ? Pour moi pendant longtemps une présence souterraine : j’y revenais souvent, mais je n’en parlais pas. Evoqué à propos des « voies de la prière ». Plus de gens répondent oui à la question : « priez vous ? », que à « croyez vous ? ». Il y a une présence de la prière dans une société sécularisée (ou de la méditation). Sylvie Germain et Benoit XVI en ont parlé.
Ingmar Grandstedt installé à Lyon traduit en français « Une vie bouleversée » des extraits, puis en 86 l’intégrale chez Lethielleux : « De cendres et d’amour, » portrait d’Hetty L. » Une chronologie 15 janvier 1914, naissance d’Hetty (Esther), puis sa famille en Hollande. Description prodigieuse d’un chemin intérieur. Il y eut des représentations théâtrales et lectures, notamment par la compagnie « Le puits » à St Etienne. Ne pas lire trop rapidement les 100 premières pages. Le tournant de la chronologie c’est en juin 42 quand elle entend (à la BBC) que 100 000 juifs ont déjà été gazés: elle sait alors qu’elle n’y échappera pas. Et c’est alors qu’elle écrit ses grands textes, notamment la prière du dimanche matin. Derniers cahiers, juste avant la déportation à Auswciht. Est-ce la même qui se prépare à Amsterdam et la même à Auswicht ? Oui.
QUELQUES PROBLEMES : Il y eut des interprétations contestables, mais pas du côté catholique, ainsi de Sylvie Germain où la réception a été excellente mais aussi des récupérations parfois. L’association des « Amis d’Etty L. » avec Sylvie Germain et Catherine Chaillet (philosophe, disciple d’E Lévinas). Que Etty une juive cite souvent le N. Testament et jamais l’AT cela gêne certains Juifs. Or Sylvie G ou Catherine ne doivent être récupérée par aucun groupe.
Selon un courrier reçu après une conférence : certains accusaient Etty de s’être résignée et pas suffisamment engagée contre le racisme. A propos de l’apparente résignation de Etty, elle se dit en souffrance dans une atmosphère de fin des temps… soulevée au dessus d’elle-même et n’ayant pas de temps à perdre avec les bureaux, parce que la vie est trop belle pour des démarches administratives … en vue de survivre… »
VIE : son père, Louis docteur es-lettres, intellectuel profond mais déconnecté du quotidien, directeur de lycée. Maman, Rébecca déracinée, ayant dû fuir la Russie, fantasque, instable. Et les enfants ont des problèmes psy, y compris Etty, Parents arrivés de Russie . Frères Jacques, frère, médecin, Michel, très grand musicien. Tous des surdoués. Après le lycée elle étudie le droit. En 1937 elle emménage chez un comptable, voeuf, elle entre pour gérer sa maison, et peu à peu elle devient son amante, après avoir eu beaucoup d’amants. En 1939 elle a terminé le droit. Elle étudie le russe qu’elle pratiquait depuis l’enfance en famille, mais pas de pratique religieuse, ni par la synagogue, ni pratique familiale. Edith Stein avait une mère tout à fait pieuse qui allait à la synagogue et les pratiques du sabbat et de la pâque, tandis que la famille d’Etty était tout à fait sécularisée. La communauté juive hollandaise, bien protégée, de 100 mille personnes et plus , a été complétement éliminée par le nazisme. Etty connaissait très peu ce que nous appelons l’Ancien Testament : quand elle cite la Bible, c’est en général le N.T. Arrêtée en 1942. Elle était dans un état de profond cahot personnel.
Speer, désigné par S. dans ses écrits, juif allemand à Berlin, formé chez Jung, développant une chiro-thérapie, lisant dans la main, la main comme reflet de l’histoire d’une personne. Speer, un vrai savant, avec un vrai travail sur les mains.
Printemps 1941 : ce qui est frappant chez Etty, c’est la rapidité journalière de son processus, alors qu’une psychanalyse prend parfois des années sans progrès. Pourquoi une telle progression ? S est ce bon thérapeute, qui a pu approcher son propre cahot pour dégager les cahots de l’autre. Dans un contexte de guerre, avions abattus, arrestations : il y avait urgence ; avec la guerre : il y a eu beaucoup de créations dans cette époque. L’accélération des mesures nazies contre les Juifs… De plus une super-intelligence en attente de son heure, libre et au seuil de cette transformation prodigieuse : on a l’impression que rien ne se passe et… les choses démarrent. Son thérapeute devient peu à peu son amant. Cette proximité porte des fruits étonnants. La démarche de S est équivalente à celle de Jung. S. se sépare de sa femme ; sa femme n’était pas juive. Sa fiancée est à Londres et il ne peut pas la rejoindre. Lui meurt de maladie, chez lui à Amsterdam, en 1942 : donc une histoire à plusieurs niveaux, simultanés ; on passe du niveau ‘homme et femme » à « il faut descendre acheter des poireaux ». Travail d’abord thérapeutique et chemin spirituel : S devient pour elle un maître spirituel .
La méditation : Durckeim : méditer (dans l’esprit du zen) pourquoi ? « pour préparer les conditions d’une plus grande transparence à l’Etre ? (tous les matins je me lève à 5 heures, je m’assois sur mon coussin…) (les paranthèses reprennent les propos de Bernard B.)
(Au départ, une détresse fondamentale : je ne suis pas transparent à mon être : chacun de nous est une madame Dupont, rôle social, ici 50 madame JeanneDupont, ce qu’on dirait à pool-emploi ou dans un stage professionnel pour se présenter : ici on laisse Mme Dupont à la porte et on se concentre sur Jeanne. Le but du chemin, c’est que Mme Dupont qui pense à son avancement, à son compte en banque devienne Jeanne : rouvrir la porte de la profondeur : lâcher prise de Mme Dupont et laisser sa place à JEANNE. D’autres dimensions se font jour et qui , par ailleurs, peut-être nous inquiètent.
TROIS CHEMINS : Le premier : acheter un gros cahier et tenir son journal intime que personne ne lira : je demande à Jeanne, comment vas-tu ? En tenant un journal on retrouve un contact avec Jeanne et Madame Dupont passe en second lieu .
Deuxième : on va voir un thérapeute comme S. ou, de façon suivie, un conseiller spirituel formé.
Troisième : une assise, même de 25 minutes, même si on a été distrait : un beau jour on s’aperçoit qu’une partie du temps consacré… peu d’occasions dans la société où l’on peut laisser Mme Dupont au vestiaire. Garder pour soi son propre vécu ici durant la session. Même dans un couple, ne pas demander à l’autre là où il en est, pour laisser libre cours à son propre cheminement. L’obligation de rendre compte n’est pas bonne. Il y aura des choses qui ne seront pas partagées : protéger le secret de l’autre.
Pourquoi l’immobilité dans l’assise ? pendant 25 minutes je dis à Madame Dupont : « dors ». C’est le grand exercice du « non-faire », de la non-action, L’orient nous fait ici un grand cadeau, celui de la place du corps qui est notre meilleur ami, mieux que notre cerveau : l’immobilité est l’ingrédient de base, avec le souffle sur lequel on se concentre quand la pensée arrive. Pendant 25 minutes je suis sorti du monde de l’agitation. Thomas Merton : « si tu es en paix, il y a un lieu de paix dans le monde » et c’est ma responsabilité. Souvent l’entourage le perçoit, souvent plus que celui qui est assis sur son coussin : des moments où on est assis sur son coussin : 25 minutes par jour de paradis.
Quel lien avec Etty L. ? un programme en deux domaines lui est donné : l’âme européenne est restée trop longtemps en jachère. Proposition de chaque jour des exercices de gym et d’écrire ce fameux journal…Un bon thérapeute, c’est celui qui permet au client de faire le boulot. Elle comprend et prend la décision d’écrire ce journal et fait ces exercices demandées : alors assise par terre elle découvre la méditation, silence et immobilité. Elle, « la fille qui ne savait s’agenouiller « et qui l’a apprise dans la salle de bain. Elle est dans la rue un jour et quelqu’un s’agenouille en elle : sur la place du marché, quelqu’un en moi s’asseoit : c’est dire le dualisme entre la méditation et l’action. La transparence, c’est le moment où l’on n’est plus divisé . On ne médite pas pour devenir un bon méditant. Y a-t-il un pilote dans l’avion ? y a-t-il un pilote dans l’action ? Plus je suis en paix, plus la paix s’établit…
Méditation sans objet que l’on se donne. Ce qui nous gène, ce ne sont pas les mauvaises pensées,car on se rend vite compte qu’elles sont nocives, mais les bonnes pensées : « si tu t’attaches à la pensée de Dieu, c’est « la pensée de Dieu qui fait obstacle à la vie divine en toi » selon maître Eckart. Les nuages (parfois tout gris, tantôt absents et c’est le même ciel (even et skaÏ) : c’est toujours le même ciel : les pensées qui arrivent ce sont les nuages : en ne m’attachant pas aux pensées je retrouve le ciel : je ne nie pas qu’il y ait des nuages, je regarde le ciel : ciel gris, ciel bleu, : c’est le ciel ; non pas contre l’objet, mais sans objet.
QUELQU ‘UN S’AGENOUILLE ? beaucoup ont cette expérience : ça prie en moi. Alors qu’on demande pourquoi prier, on ne demande pas pourquoi respirer ? La prière : tout homme qui respire est en prière, emporté dans un mouvement qui le dépasse : « je suis attentif au souffle » . Il y a beaucoup de choses qui sont intermittentes dans nos vies, une seule chose se fait en nous (que nous ne faisons pas ) c’est de respirer. L’être humain comme tel est un être religieux : quand je suis dans cette merveille de la vie, je suis dans le religieux. Dans les années 50, des églises pleines, mais si peu de religieux : la religion était une des facettes de Madame Dupont : c’est cette religion-là qui est morte. En amont il y a le proprement religieux de la vie : en partant de zéro… Aujourd’hui comme hier, Etty n’appartient à personne.
Et LA PRIERE DU CŒUR ? Durckheim, certains matins, proposait un mentra. Un son (ohm), un mot, : certaines personnes le font. Certains proposent le « ab-ba ». C’est ainsi que Jésus priait. Si c’est un mot qui a du sens il faut le prendre dans sa propre tradition : ainsi Jésus. Il n’y a pas de raison de l’employer en permanence. On le pose sur l’expir. Quand on est un peu dispersé, on le reprend. C’est une possibilité. Le mentra chrétien était proposé chez les Pères du désert. La répétition, à l’époque de maître Eckart, on la proposait et, parait-il, Ignace, avant que l’on ne parte dans le cérébral. Thomas Keating, maitre dans la prière contemplative a écrit des livres traduits en français : « la parole simple sur le souffle. .. Ça meurt avec l’expir comme dans « ia » en allemand à la différence du français « oui ».
Contemplation et méditation ? JPierre de Caussade, mystique à propos de l’abandon : « Jésus , lui, ne se cite pas, il ne dit pas « comme je vous ai dit hier. »
4 grandes étapes dans la vie de prière : de la lectio, méditatio, avec objet, on médite sur ce qu’on a lu, on passe à l’ oratio, par exemple une demande , puis contemplatio ,on regarde : « je l’avise et il m’avise .» Notre Seigneur et moi, on se connait depuis longtemps , on n’a plus besoin de paroles. » disait une religieuse très âgée à Laval… L’homme occidental est tellement encombré de pensées …
UN TEXTE : Question : de l’impudeur à lire publiquement un journal intime, comme celui de Etty ? Ce journal, elle l’a donné à son amie. D’où une certaine réserve et pudeur). Elle écrit :)°
« 3 avril 1942, matin du vendredi saint. : entre la bibliothèque de S et mon étroite couche monacale… une sorte de timidité… m’empêche de formuler.. mon corps tout entier… le besoin de m’agenouiller. .. le plus intime du plus intime : le rapport des gens à Dieu… comme de faire en public l’amour avec Dieu : (d’où une grande pudeur pour l’usage juste de ses textes et être respectueux de la nature du texte).
Lecture méditative de Etty : 8 mars 1941. ( S ne savait pas le hollandais : elle écrit en allemand) ; Cher Mr S. « Assise à mon bureau… Allons petite… collision en moi de pensées contradictoires… fort sentiment érotique pour vous et forte aversion à votre égard…. Sentiment de solitude… on doit tout faire tout seul…. J’aurais bien voulu me faire écraser par une voiture… j’ai beaucoup de travail à faire sur moi-même. J’ai tellement de réticence à écrire… (début d’une relation thérapeutique) Eh bien allons-y… mettre par écrit, cela ne vient pas encore. »
(Le jour où j’ai repris cette habitude d’écrire, ma vie a repris, dit Bernard Burel.)« Je n’ose me livrer, m’épancher librement. Assez experte pour être comptées parmi les bonnes amantes, mais quelque chose reste d’inexprimé. … quelque chose me reste au fond de moi dans une pelote de fer. (et pourtant quelle lucidité) . cet homme de 54 ans… ce n’est pas une mince affaire que d’aller au fond des choses par le biais des mots. … très impressionnée… mes mains. (Ses dons de réflexion philosophique et d’intuition et divers autres ),j’ai senti dès la première rencontre que vous croyez en moi : (you kan, dans les évangiles quand Jésus regarde un homme ou une femme , il lui dit même sans parole, tu peux ; croire en l’autre, alors qu’il ne croit pas en lui-même.) Je l’ai trouvé sur le moment assez écoeurant… des yeux que j’aurais voulu embrasser… (dans les évangiles, il y avait aussi la vue de la guérison des autres, en Luc, ce groupe de femmes qui les soutenaient de leurs deniers, avec leur trophée, M .Madeleine, guérie). L’être humain n’est pas seul au monde. (parfois elle se trompe de niveau d’interprétation). Je ressentais un grand besoin d’assistance. .. Et puis sa conférence, avant de me livrer corps et âme : bonne impression, homme de bon niveau… avec ses fausses dents ( c’est la manière du zen de voir l’homme tel qu’il est. Elle voit qu’elle a affaire à un personnage extrêmement complexe ; aucune de nos images ou photos ne rend compte de la richesse qu’on a en nous). Seule chez moi je ne peux plus me le représenter. … ces jeunes ariennes pour ce juif émigré…pour leur apporter un peu d’ordre intérieur. .. un sourire venu du fond de l’âme (elle met tout par écrit, dans un journal intime, on est pas obligé de se censurer) ; me voilà donc chez lui, moi et mon occlusion de l’âme. Il allait lui-même remettre de l’ordre dans ce cahot intérieur, en prenant lui-même la tête des forces contradictoires qui sont en moi. J’ai l’air énergique, je ne compte que sur moi, mais je serais terriblement heureuse de m’abandonner, mais voilà que cet homme… quelques paroles libératrices à propos de mes dépressions… Tout à coup la sensation de blocage s’effaçait… (elle est devenue elle-même et pas seulement cliente chez un thérapeute) chez lui corps et âme ne font qu’un. …. J’ai envoyé au tapis ce colosse… cette lutte, c’était libérateur.
P. 31 dans l’édition de poche : Mon Dieu, assiste moi, car la lutte reste dure : je ne veux pas d’une liaison avec lui, mais ça en prend le chemin, sa future femme est à Londres, seule et elle l’attend. Ce que je veux, c’est un homme pour toute une vie. .. toutes ces aventures m’ont rendue très malheureuse et m’ont déchirée… à présent que mes forces sont organisées… on peut sentir intuitivement ce qu’est un homme sans avoir de liaison avec lui.
P. 47 – 48 : jeudi 4 aout 1941 : je suis une petite bonne femme de 27 ans et je porte en moi un amour de l’humanité. S’affranchir d’une tradition séculaire pour donner son amour à toute l’humanité .
La synthèse de deux amours n’est pas encore à ma portée. … je voudrais être une jolie poupée désirée par un homme. Etrange. Il me semble encore trop difficile de noter tout ce que je voudrais dire sur ce sujet d’une complexité infinie mais essentielle. Peut être que la seule émancipation féminine n’est pas encore commencée. Il y a là une tache exaltante pour la femme. SI je parviens à tirer au clair ma relation avec S.… (c’est sa contribution à un monde meilleur : quand les choses sont en place), même si je ne sors pas de ma chambre : mettre de l’ordre dans sa maison intérieure, pour le proposer aux autres.
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Marche méditative sur le sable en bordure de la marée montante, puis TEMPS D’ASSISE, suivie de la messe . Repas en écoutant le CD Chants de l’extase Hildegard von Bingen, 12° siècle, ensemble de musique médiévale Sequentia WDR BMG Deutsche Harmonia Mundi. TEMPS D’ASSISE à 20 h 30
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Lecture : première partie de son journal .Pages dans livre de poche relatifs à la méditation : la fille qui ne savait pas s’agenouiller : 35-36, 47, 55, 76, 91-92, 116, 154, 179, 181, 188, 205, 243
Dans le gros livre : 46 17 en poche) : « parlons de blocage, d’amour propre, je ne suis pas convaincu de mes dons… des abimes d’incertitude…. J’ai écrit sur un bout de papier : à ces rares visites la grâce doit trouver une technique bien rôdée, toute prête, mais cette phrase sortie tout droit de ma tête ne s’est pas encore faite chair et sang. » (quels critères de choix ? des pages entières comme si elle écrivait du matin au soir… Rilke tient une grande place chez elle… En fait elle recopie des pages entières de S.
Page 51 dans le gros livre des citations de Etty reproduites de S). « ne pas savoir écouter, montrer de l’impatience est un manque de respect … la plupart des gens sont nivelés,…. Cependant il suffirait d’un seul être humain digne de ce nom pour croire en l’homme et en l’existence de l’humanité… quand on estime ne pas recevoir assez de reconnaissance de l’autre, on est dépendant de lui. Moins on attend d’autrui plus on en reçoit… On ne s’est plus préoccupé des instincts fondamentaux des hommes (la guerre), ce qui est refoulé (notre être essentiel) celle-ci l’âme développe une maladie psychique (le nazisme) sans savoir qu’il est malade.
Page 18 dans l’édition de poche)cela il suffirait d’un seul être humain…. Alors je l’ai enlacé d’un élan spontané. (elle lève les yeux vers l’horizon : de la scène privée à la scène publique) La haine farouche que nous avons des allemands verse un poison dans nos cœurs… Cette pensée libératrice qui a levé comme un jeune brin d’herbe encore hésitant au milieu d’une jungle de chiendents. N’aurait-il qu’un seul allemand…?
(Page 24 en poche) et je comprends maintenant les paroles de S. à l’issue de ma première visite : ce qui est ici(dans la tête) doit arriver là (elle montrait son cœur). Je ne voyais pas par quel chemin cela pourrait se faire… S. a assigné la juste place aux choses qui étaient en moi ( rien à chasser, mais ce qui doit être dans le grenier ne doit pas être dans la cave. L’histoire du faiseur de pluie en Orient : dans les années 20 par une grande sécheresse : on entend dire qu’il y a un faiseur de pluie, loin : on le fait venir dans une charrette avec des rideaux fermés : il demande à ce qu’on le tienne à l’écart : le troisième jour il se met à pleuvoir et même à neiger, ce qui ne s’était jamais vu à cette époque de l’année... un grand savant lui demande : qu’est ce que vous avez fait ? j’ai demandé d’être à l’écart pour être dans la paix, en ordre. Et quand j’ai été bien, tout est rentré dans l’ordre si tu es en paix, il y aura au moins un endroit de paix, non pas secouer les gens, mais être, croire à la contagion du bien, croire que la santé est plus forte que la maladie. « Retour à l’émerveillement » : un livre à lire. LES DEPRESSIONS pessimistes doivent être considérées comme des pauses créatrices au cours desquelles les forces se reconstituent ; si on en est conscient les dépressions passeront plus vite )
Il ne faut jamais se sentir déprimé à cause d’une dépression : ces derniers mots sont pour moi d’une importance capitale. Si une personne se sent consciente d’une maturité supérieure… avant j’aurais eu un hochement de connivence, aujourd’hui… (Jésus savait ce qu’il y avait dans l’homme, pour lui tout était transparent : dans le dialogue avec la Samaritaine : Jean 4, : « là, tu dis vrai ». c’est elle-même qui dit « j’ai eu 5 maris » Il faut avoir le courage de faire des pauses et d’être fatigué, quand on exige trop de soi même, on ne reconnait pas l’existence de ses rechutes : le jour de la paresse, c’est le sabbat.
(Page 69 ): S … l’affaire (homme et femme : l’enfant est contraint de subir l’épreuve de tous les conflits non résolus de ses parents. Mais l’enfant ne doit rien à ses parents : il doit trouver sa propre base. (Maurice Zundel : » dans notre berceau il y a tous les préfabriqués que je ne suis pas obligé de prendre » Difficulté de s’affranchir des parents : on peut considérer cet affranchissement comme une seconde naissance car inévitablement on se sent coupable . Ce qui est requis ce n’est pas d’aimer ses parents, mais de les honorer. Jésus a dit : aimez vos ennemis. Pourquoi les parents sont devenus ce qu’ils sont. le plus beau dans la vie quand les parents deviennent mes amis : choisir ceux que je n’ai pas choisis : mes parents. Les parents ne doivent pas retenir les enfants prisonniers quand les enfants se révoltent , c’est plutôt bon signe.
Page 71) S. dans les temps anciens, les hommes vivaient… au cœur de la nature. (aujourd’hui) travail sur l’inconscient. (même réflexion dans Yung : « ma vie »). Page 102 et35 en poche) 8 juin 41 : tous les matins me tourner vers l’intérieur, plonger en soi-même, une demi-heure de paix en moi-même… concentration pour toute la journée.
( 3 étapes : expérience spirituelle ou des profondeurs er fahr ung, ces expériences qui nous arrivent et non celles que l’on fait, le quotidien le plus banal, puis intelligence, et enfin l’exercice, au sens très fort, de tout son être). Une heure de paix, ce n’est pas si simple.. une petite tête comme la mienne est toujours pleine d’inquiétudes pour rien du tout… créer au-dedans de soi une vaste plaine, comme dans la 9° de Beethoven, un peu de Dieu en soi.
(Ne pas proposer la Bible à des gens qui ne sont pas prêts. La Parole n’est juste pour une personne qu’à un temps précis au lieu d’ un catéchisme sans profondeur, n’importe quand.Ne pas penser, mais écouter ce qu’il y a au-dedans de moi… jusqu’à effacer de sa tête tous les petits tracas… chaque matin faire le ménage en soi-même. Reconnaitre les profondeurs du moi : D’où cette histoire : « Dieu et ses conseillers dans l’Inde cherchent où cacher la dignité de l’homme ? dans la mer ; sur les montagne ? non : au fond de lui-même, jamais il n’ira la chercher.) …Le monde intérieur est aussi réel que le monde extérieur, quand le monde intérieur est au centre Les deux mondes se nourrissent l’un de l’autre. Une marche dans une forêt enneigée : les branches laissant tomber la neige, comme les bras de Dieu, accueillant cette personne : être dehors et cela se fera gratuitement en vous. Reconnaître le monde intérieur en tant que tel : ouvrir un espace d’accueil où l’autre va mettre des mots. On est tous thérapeutes : on n’a pas besoin de techniques, regarder les autres et éveiller chez eux le désir de faire ce travail. Ainsi ce dialogue avec S.
REPONSES AUX QUESTIONS :
Zen : une branche du bouddhisme japonais. Beaucoup de pratiques, art floral, aikido, le sabre, la voix du thé, parmi toutes ces voix la voix de l’assise, appelée zazen. Rien a voir avec la pub : soyez zen. Deux ingrédients : avoir un corps et respirer. Le Zen do ou dojo est la salle du chemin. (on se déchausse). Dans le dojo il y a souvent une belle calligraphie et bougie ainsi que art floral.
Comment ?Salutation au début (on réunit les deux mains au niveau du cœur et l’on s’incline devant l’autre, on salue le divin dans l’autre. Nous remercions les autres d’être là et on va se soutenir : on salue le meilleur dans l’autre. Si on ressent un malaise à propos de ce geste, s’en abstenir puis 3 coups de gong : c’est une très vieille tradition. La voix du bouddha te dit : cesse de battre la campagne, rentre chez toi. Le travail sur le geste opère des guérisons, ne pas passer en force mais suivre un chemin initiative pour qu’en liturgie par exemple, ce soit de « bons gestes ».
CONCEPT ET EXPERIENCE : Le concept sans expérience est aveugle, c’est un catéchisme : des mots qu’on apprend par cœur mais aucune expérience ; on disait à l’enfant « quand tu comprendras tu communieras, mais pendant 7 ans tu vas jeûner » Or dans la Bible c’est l’ inverse, Deutéronome, Lévitique : on détaille comment on prépare l’agneau, les herbes amères, puis si ton fils le demande tu diras… »nos pères… » . Donc la pratique et/ ou l’explication.
L’expérience sans le concept : deux détresses nous menacent : arriver à « les mots pour le dire » il y a des tas de mots sans concret, et aussi l’inverse : il y a des gens qui ont des expériences sans pouvoir les dire. Des catéchistes disen: « les enfants, ça ne les intéresse pas ». Alors leur dire : « Fermez tous les livres et partez en forêt écouter les oiseaux, le chant du coucou. Pique-nique dans la forêt. Ensuite on fa