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Date de création : 15.05.2012
Dernière mise à jour : 12.01.2020
73 articles


La mer des marins-pêcheurs. Richard & Annick

La mer des marins-pêcheurs. Richard & Annick

 

La mer des marins-pêcheurs,  un homme & une femme :  Richard & Annick.

Richard  est né  à Croix de Vie en Vendée. Quand il  n’a encore que 13 ans, son horizon c’est la mer, la mer toujours recommencée. Ce métier de marin-pêcheur, il le voulait pour lui.  Lors de la saison d’été 1957, il s’embarque pour la sardine sur le « Triste Sort », avec son grand-oncle,  surnommé Charlemagne. En septembre retour à l’école primaire. Juin 1958,  c’est le premier embarquement véritable, comme mousse, sur le sardinier «  Fleur de Vendée »  bateau armé en  chalutier pour la pêche à la sardine l’été,  et armé au chalut pour  le reste du temps, selon la pratique habituelle.  Il y rejoint son père. C’est la pêche au filet tournant qui le conduit par l’Ile d’Yeu, jusqu’à Belle-Ile en Mer. Parfois il fallait poursuivre le poisson jusque dans la Loire  dans le secteur de Saint Nazaire. A la rentrée de septembre 1958, c’est l’école des pêches aux Sables d’Olonne avec une bonne vingtaine d’autres apprentis marins-pêcheurs. Outre l’enseignement général on y apprend la forge et l’ajustage, la mécanique et la menuiserie, mais aussi le ramendage, le matelotage et la voilerie. Des sorties pratiques  sur chaloupe, à l’aviron ou à la voile permettent de ne pas perdre la pratique de la mer. De l’EAM,  Ecole d’Apprentissage Maritime, Richard sort avec le diplôme de CAM (Certificat d’Aptitude Maritime).

 Le 25 mai 1959, nouvel embarquement sur le « Triste Sort ».C’est encore avec Charlemagne Pêche à la journée. Quelquefois sur deux jours, mais pas plus, car à  cette époque, il était difficile de conserver le poisson plus longtemps : on n’embarquait pas encore de la glace. Navigations suivantes sur Ma Caravelle  l’Océane  et  l’Alain-Annick. «  Nous nous retrouvions à 25 ou 30  bateaux-sardiniers dans les ports où les restaurants attendaient. C’était chaque fois la fête.  Le marin-pêcheur dont le surnom était « Louis XV »  entonnait : « Quand il est mort le poète… On enterra son étoile… »

A 22 ans en 1966, après une année d’école aux Sables d’Olonne, Richard obtient les diplômes  capacitaire et de lieutenant de pêche. Puis il rejoint  Le Protée un  bateau de 18 mètres,  important pour  cette époque. C’était un chalutier-thonier presque neuf. Pour Richard  c’était  aussi son premier commandement. A 24 ans. Préparer le bateau pour la campagne de pêche au thon, mais aussi l’entretien ordinaire, c’était l’affaire de tout l’équipage.

Nouveau bateau pour le jeune patron de pêche. C’est le « Belote et Ré » un bateau en bois,  de 19 mètres. Un mois et demi  de pêche en continu,  à raison de 12  heures par jour sur le pont.  Encore dix ans et Richard est à la barre de son « Biriatou » un chalutier  avec le chalut à l’arrière, plutôt que sur le côté.

Parvenu à retraite bien mérité, Richard remonte le temps : « Aussitôt marié, avec Annick, en 1966 il me faut quand même partir pour la  pêche au thon, car c’est la saison. Nous remontions depuis les côtes  du Portugal jusqu’au sud de l’Irlande, vers un  espace qu’on appelle le fond de la Marmite, des « hauts fonds ».   La pêche au thon se pratiquait aussi dans le secteur du «   Fer à cheval ». Les marées étaient en moyenne de quatre semaines.  Une année  la campagne de la pêche au thon, ce fut  47 jours sans interruption.  Pour d’aussi longues périodes il fallait prévoir d’abondantes provisions de route.  On partait avec des pains de 4 livres (2 kilos).  On embarquait  de la morue salée, du porc salé mais aussi  des animaux vivants,  poules et  poulets, des mérous  aussi.

Pour la conservation du poisson, on embarquait des pains de  glace de  5 kilos, fabriqués aux Sables. Concassée, cette glace  tombait dans les cales : environ 15 tonnes   pour chaque embarquement. On glaçait seulement la nuit, quand nous n’étions plus en pêche. Le reste du temps il était interdit  d’ouvrir le compartiment à glace. Des bancs de poissons se développaient  sous les billes de bois                                  . On  s’en approchait. On entourait l’épave avec des filets tournants. On accostait même  sur  l’épave  et on pêchait  à  l’hameçon.  Par la radio du bord,  tout en travaillant on pouvait entendre la messe diffusée le dimanche.

Parmi les campagnes les plus lointaines il y a eu trois années de pêche à Madagascar. Lors  de l’une de ces campagnes, pris dans un cyclone, il m’a fallu tenir 48 heures à la barre, face à la vague pour sauver le navire, alors que l’ensemble de l’équipage malgache était comme tétanisé. En rentrant au port, après une accalmie, nous pouvions constater les dégâts : un bateau avait été drossé sur la jetée. A la pêche à  la crevette à Madagascar, la meilleure prise a été de 7  tonnes en  deux  coups de chaluts.

J’ai  continué la  pêche jusqu’en 1999. Depuis  je garde un canot  nommé lui aussi Biriatoupour la pêche en vue de la consommation  familiale.   Annick,  mon épouse, fait partie de  l’association des «Femmes  & Familles de marins »  et  nous rejoignons l’équipe sablaise de la Mission de la Mer  à  l’Aumônerie, 15 quai Garnier. »

  

Et les femmes  dans le milieu maritime de la pêche ?

  Elles sont peu nombreuses à bénéficier d’un statut professionnel d’inscrits maritimes. Au 31/12/2011 la  préfecture de Vendée  identifiait  893 marins pour la pêche dont 19 femmes seulement.Avec un conjoint souvent en mer, leur action est d’autant plus importante à terre. Elles ont su s’organiser  dans   l’association « Femmes et Familles de marins de Vendée », Cette association était à l’origine du colloque  qui se tint le vendredi 13 janvier 2012 au Centre de Congrès des Atlantes aux Sables d’Olonne où s’exprimèrent aussi des femmes des milieux professionnels de l’agriculture. 

 Parmi les femmes du monde la pêche on entendit : Nathalie, de Noirmoutier,  vice-présidente.  Magali,  mytiliculture dans la baie de l’Aiguillon,  Virginie, avec une formation  reconnue  de « conjoint collaborateur maritime », issue d’une famille de marins pêcheurs qui ajoutait : « La mer, c’est mélange d'angoisse et de passion. Mon mari adore son métier et moi-même j'ai appris à apprécier ce mode de vie différent. » 

On entendit aussi le témoignage d’Annick,cheville ouvrière  dans  cette association :« Je suis issue du milieu agricole.  Marié en 1966 à Richard, un jeune marin du port de Saint Gilles Croix de vie. Dès le lendemain de notre mariage, il partait à la pêche au thon pendant un mois. Il était passionné par son métier, la mer et lui étaient inséparables, je me suis vite rendu compte que j'avais épousé les DEUX, Richard et la mer.    Mon expérience est celle de beaucoup de femmes de marins que je fréquente depuis plus de 45 ans.  Par Richard, mais sans aller en mer, j'ai connu, depuis la terre, la pêche au thon,  puis la pêche côtière à Madagascar, où j'ai suivi mon mari.  Au  retour en France,   ce  fut  de nouveau, la pêche côtière et le  thon  depuis  Les Açores et le chalut jusque sur les côtes d’Irlande.  

En l’absence d’un mari, en mer pour plusieurs semaines ou un mois, comme  toutes les femmes de marins-pêcheurs, il  fallait assumer, souvent seule, les charges du foyer, l'éducation de nos deux enfants. De ce fait  je n'ai pas repris une activité professionnelle.   Je suis restée disponible pour êtreson amarre de terre et faire en sorte que sa courte présence parmi nous soit consacrée à la famille. Avec les dangers de la mer, pendant les longues absences du mari, l'inquiétude et les responsabilités pèsent parfois lourdement. J'ai partagé cela avec les  autres femmes de marins,  car le monde maritime est une grande famille. 

Dans les années 70 aux Sables d'Olonne, avec l'aide de la Mission de la Mer, les femmes avaient  éprouvé le besoin de se regrouper, de s’organiser et de rechercher ensemble des solutions pour faire face aux difficultés que nous rencontrions.  Nous nous retrouvions régulièrement à 60 -80 femmes avec des intervenants dans différents domaines, sur la famille, l'éducation des enfants, la connaissance des structures maritimes. Nous faisions de la formation à notre manière !

Le premier grand travail a été en 1972 la création d'une mutuelle pour les familles de marins : cela fut une grande avancée.

Puis dans les années 80, lors de conflits entre les marins français et Espagnols, les femmes ont organisé des rencontres en France et en Espagne pour mieux connaître les difficultés de chaque côté de la frontière. Au fil du temps nous avons fait avancer la question de la sécurité, puis la reconnaissance du travail des femmes et la retraite pour les veuves. Peu à peu les rencontres se sont élargies avec le réseau européen AKTEA et les agricultrices des pays de Loire.

A travers ces échanges, j’ai pris conscience que bon nombre de problèmes sont lié à la méconnaissance des réalités de chacun et que le dialogue est très important pour la résolution des conflits, quelle que soit leur importance.

En 1993, lors de la grande crise de la pêche, les femmes se mettent en association aux Sables d'Olonne.

En 2002, avec les femmes des autres ports, elles créent  l'Association des Femmes de Marins de Vendée, puis au niveau national la fédération  Femmes du milieu maritime. En 1997 la loi accordait enfin  un statut  et une formation aux conjointes de patron pêcheur.

En Vendée une des démarches importantes a été de contribuer à mettre en place une formation qualifiante et diplomante, pour que le rôle et la place des femmes de marins soient mieux reconnus quel que soit le type de pêche pratiqué par le  conjoint.  « Personnellement  j’ai reçu, réconfort, amitié et solidarité auprès des femmes de marins avec qui j'ai travaillé et qui continuent à soutenir le monde maritime. »

« La  famille  aujourd’hui,  paroles  de femmes, » tel  le  titre  d’un document de 64 pages édité par une plateforme de Mouvements féminins dans l’Eglise en Vendée. Un recueil  fruit d’une belle aventure. Une réflexion qui a permis d’accueillir diverses réalités de vie de femmes au sein de la famille. Un groupe de femmes de marins  s’y exprime, notamment à propos de la place du père. Publication en juin 2013.

 

 

Commentaires (2)

Anonyme le 16/04/2020
Bonjour,
Je souhaiterais avoir des détails sur Fleur de Vendée... pourriez-vous m'envoyer un mail svp ? Merci beaucoup.


belleto le 24/07/2020
Je m'appelle Jennifer LEROI Veuve française née le 16 JUIN 1952. Je dispose sur un compte bloqué à la banque B.I.B.E un montant de 1.500.000€ qui était destiné à réaliser des oeuvre caritatives en vue de lutter contre l'immigration et le trafic humains en Afrique. Le résultat de mes récents examens médicaux ne me donne pas assez de garantir à cause du cancer de leucémie dont je souffle depuis que j'ai perdu ma famille. Si vous êtes disponible a recevoir ce virement et à en faire bon usage en vue d'aider les démunies de votre entourage, veillez me répondre sur mon adresse email: jenniferleroi@yahoo.com afin que je puisse vous donner plus d'amples explications.

Que Dieu vous bénisse


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