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bonjour. je suis b.b j habite à kenenda relizane algérie je cherche des villes photos de mon village..ci il y
Par Anonyme, le 13.06.2023
bonjour avez vous des photos de le region de palistro-miner ville
Par Anonyme, le 20.09.2022
émouvant le père de françois de l'espinay un prêtre du temps de son passage a beauvoir sur mer qui ma fait réc
Par lysiane barreteau, le 21.12.2021
merci à jacques pour son blog que j'ai lu assidûment et qui est bien argumenté.
m oi je suis arrivé en algéri
Par Anonyme, le 20.10.2021
je m'appelle jennifer leroi veuve française née le 16 juin 1952. je dispose sur un compte bloqué à la banque b
Par belleto, le 24.07.2020
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Date de création : 15.05.2012
Dernière mise à jour :
12.01.2020
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L’association « La Pacifique » a rénové une ancienne colonie de vacances à la Tranche sur Mer, à l’intention de celles et ceux que la condition sociale et l’éloignement ne permettent pas d’accéder à des vacances en bord de mer. Le président, Henri Boutet, explique: «Avec les associations locales caritatives et solidaires, avec toute notre équipe de bénévoles, nous échafaudons des projets d'accueil pertinents, qui permettent à chaque famille bénéficiaire de se sentir elle-même, d'être chez nous comme chez elle, de permettre à tous ces oubliés des vacances, de devenir les premiers acteurs de leur séjour…» http://www.lapacifique.fr/
Pour permettre à ces vacanciers d’accéder à la mer, et à la pleine mer, des skippers de voiliers, notamment avec l’association Cap Vrai, prennent à leur bord, gratuitement, des résidents de La Pacifique.C’est ainsi que de la mi-juillet à la fin août, chaque semaine ou presque, des équipiers d’un jour débarquent du bus de la Tranche sur Mer aux Sables d’Olonne. Quelques centaines de mètres plus loin, Port Olona et c’est l’embarquement. On écoute les consignes de sécurité. On essaie les gilets de sauvetage et on embouque le chenal. Voilà la pleine mer. Chacun, chacune, sous l’œil exercé du skipper (1) contribue aux manœuvres, hisse la grand’voile, tourne des manivelles, règle la voile d’avant qu’on appelle le génois. Dès qu’on est au large, on peut s’essayer à tenir la barre en gardant le cap demandé. Un bel exercice de confiance en soi, d’apprentissage de la vie en équipage. De retour au port, c’est le moment de ce que l’on appelle le « débriefing ».Chamil, Yaya et Solsayer qui vivent toute l’année dans une banlieue éloignée de l’océan, n’en reviennent pas d’être allés si loin de la côte, de ce qu’on ait eu besoin d’eux non comme simples passagers mais comme équipiers actifs dans la marche du bateau, d’avoir tenu la barre. L’expérience d’avoir vécu les mêmes actions, les mêmes émotions, les mêmes émerveillements, voire aussi les mêmes inquiétudes a créé du lien. Au ponton du retour, quand on est sagement amarré et pleinement rassuré, la parole se libère. Ce jour-là nous sommes en Ramadan. Cette maman ne prend pas de nourriture, mais sort de son sac le casse-croute pour son fils et en offre un au skipper. La parole circule. Une grande jeune fille se dit catholique pratiquante. Une autre n’a pas encore fait le choix d’une religion ou non. Un vent de liberté a soufflé sur cet équipage de quelques heures. Le sentiment aussi d’une prise de distance avec d’autres conditionnements.Quand on a quitté le port, pas besoin de carburant, pas de pollution. Le bruit du moteur est remplacé par le souffle du vent dans les voiles et le chuintement de l’eau sur la coque. On écoute le vent. On écoute la mer. Cela aurait pu se prolonger jusqu’à la nuit. On était heureux et ailleurs, mais il fallait bien retourner les pieds sur terre. Avec des souvenirs qui éclaireront la grisaille du quotidien des immeubles de banlieue.
La même association « Cap Vrai » vit le même partage à d’autres moments de l’année et à plus grande échelle, en Bretagne sud. Notamment avec d’anciens SDF, avec des associations comme « Aux captifs la libération ». A retrouver sur www.capvrai.com.
La mer est à tous. Partager la mer, à « La Pacifique » comme à « Cap Vrai » nous sommes heureux d’y contribuer, même si ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de la solidarité.
(1)
Historique. Curé de paroisse à la Roche sur Yon dans les années 90, Claude s’investit aussi au Conseil d’Administration de la maison de quartier « Vivre à Saint André ». Il continue de se former à la fonction d’animateur socioculturel avec une spécialisation : la voile en mer, théorie et pratique. Avec des éducateurs de foyers d’hébergement pour jeunes relevant du Ministère de la Justice, il emmène en mer pour un jour, un week-end ou une semaine des jeunes en difficulté sociale, mais aussi des jeunes de circuits paroissiaux qui n’avaient jamais eu accès aux sports de mer. Deux voiliers de propriétaires sont mis gratuitement à disposition. C’est chaque fois une expérience forte, car la vie en équipage met les caractères à nu. Le prêtre, à la double casquette de pasteur et de skipper, continue, jusqu’au temps de la retraite et bien au-delà, à partager sa passion d’aller en mer, avec le vent comme moteur, et de la vie en équipage où l’on expérimente entraide et solidarité. Alors des marins d’un jour redeviennent des terriens de chaque jour avec un autre regard sur la mer et ses enjeux pour notre avenir.